Ringards et Décaféinés
Révélés dès leur premier passage dans l’émission On n’demande qu’à en rire, le duo humoristique des Décaféinés enchaîne les dates de tournée avec un premier spectacle : Dépression Musicale.
Les Décaféinés, ce sont deux dépressifs qui chantent des chansons… Mais derrière leur apparence dépressive, Rémi Duval et Clément Parmentier sont contents. Ils sont contents de la vie qu’ils ont aujourd’hui, de Montreux, du public suisse et, surtout, d’être peut-être les seuls du moment à faire rire le public avec un tel concept. Nous les avons rencontrés pendant le Montreux Comedy Festival pour une interview que vous pouvez écouter intégralement en podcast ici.

© Laura Gilli
Comment avez-vous formé ce duo ?
Clément : On s’est rencontrés sur une pièce de théâtre. On ne se connaissait pas et on a tout de suite sympathisé en jouant. On s’est bien entendu.
Rémi : Oui, je t’entendais très très bien…
C : Oui, comme on était proche et que c’était une petite salle. (rires) Et du coup on s’est dit : on va monter un duo. C’est Rémi qui a eu l’idée d’un duo de chanteurs.
R : De fils en aiguilles, c’est arrivé. Les Décaféinés. On est désolés. (rires) Au début, on avait cette idée de chanteurs ringards uniquement. C’est par la suite qu’on a ajouté le concept de personnages dépressifs, blasés.
Vous avez participé à l’émission On n’demande qu’à en rire, qu’est-ce que ça a changé concrètement dans vos vies ?
R : L’émission est un accélérateur. C’est la télévision : on se fait connaître plus rapidement auprès du public. Donc ça accélère simplement les choses. Et c’est super, ça fait plaisir.
C : Et ça fait que grâce à ça on vit de ça. On a arrêté les petits boulots du coup.
R : Il faut quand même s’accrocher, il faut plaire car le public n’est jamais acquis. Toujours surprendre. Là, on écrit un nouveau spectacle. Celui qu’on joue maintenant est de plus en plus abouti alors on est content.
Quand on nous dit qu’on est con, on prend ça pour un compliment.
Comment définissez-vous votre humour ?
R : On espère qu’il est drôle. On est très décalé, très absurde, très con. Quand on nous dit qu’on est con, on prend ça pour un compliment.
C : Dans le cadre du spectacle, bien évidemment. C’est barré, on essaie d’être le plus surprenant possible. On a la chance pour le moment de faire un truc qu’on est les seuls à faire. Donc on est content de ça. C’est une chance, aujourd’hui, d’être entre guillemets unique. C’est très prétentieux ce que je dis. Mais voilà, on essaie de continuer dans cette veine-là.
R : Notre spectacle est monté comme une comédie musicale mais vraiment au troisième degré. C’est un humour musical.
Le public suisse? Exigeant et subtil.
Que signifie Montreux pour vous ?
C : Personnellement, c’est une grande fierté et une grande joie d’être ici. C’est un festival qu’on avait l’habitude de voir à la télé. On y voyait les grands du moment, alors on se disait que c’était mortel. Et l’année dernière, on nous a dit : vous allez faire ce festival-là. Ça, c’est cool.
R : Il y a plein de grands artistes reconnus en fait. Et d’être là, en tant que petit jeune sur cette grande scène, ça fait quelque chose. Ça fait plaisir, ça fout la pression, et en même temps c’est motivant.
C : Et puis on mange très bien. (rires)
Vous avez déjà pu jouer en Suisse, comment est le public ?
R : Le public suisse ? Il ne rit pas tout de suite. Donc il faut aller le chercher. Mais au bout de 5 minutes, une fois qu’on lui a bien fait comprendre l’univers, il est à fond, il est là. Mais il ne faut pas le prendre pour un con.
C : C’est marrant parce que, depuis qu’on est ici, dans chaque interview qu’on a fait, on nous a toujours posé cette question. J’ai l’impression que vous avez un problème de confiance en vous… Donc tout va bien, vous êtes très sympa. Mais vous êtes un public exigeant.
R : Exigeant et Subtil ! On est content de ça.
C : On est très content à chaque fois. On va d’ailleurs finir l’année sur une semaine en Suisse. À Chandolin-pres-Savièse.
R : Oui, du 16 au 19 décembre et c’est presque complet.
C : Voilà une belle preuve qu’on aime la suisse.
Comment voyez-vous l’avenir ?
R : Il ne se voit pas. Il faut faire les choses à l’instinct. Il faut travailler, faire rire les gens, faire des festivals et tout ça. Avec ou sans télé, peu importe. On veut juste s’amuser et faire rire du mieux qu’on peut et puis on verra bien. On espère rester très longtemps dans la place des humoristes français.
C : C’est un métier où c’est difficile de voir l’avenir.
R : On a un concept de dépressif qui est très présent dans le premier spectacle. Mais on sait très bien qu’il ne faut pas surfer sur la même vague. Dans le deuxième spectacle, on aura toujours nos personnages un peu blasés et tout mais il faudra parler d’un autre sujet. Donc il faut savoir se renouveler et c’est ce qu’on essaie de faire à chaque fois.
Rémi et Clément sont sur un bateau, qui tombe à l’eau ?
Rémi et Clément (en chœur) : Ah, les deux en même temps. (rires)
C : En voulant retenir l’autre, y’en a un qui va tomber… ou un truc comme ça.
AP


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