Une révérence qui tire droit au cœur

Un homme, une révérence, un frisson…

C’est sur un coup de tête que je vais voir cette pièce ce soir-là. Je ne connais ni l’intrigue, ni le nom du comédien, seulement celui de cette pièce autofictionnelle : La Révérence.
Et que fut-elle forte, cette révérence, que fut-elle puissante !

Un homme, je viens d’écrire… Je me corrige : sur scène, un acteur — mais toute une galerie de personnages ! Véritable expérience schizophrénique que nous exécute le jeune acteur avec brio ! Sans répit, se succèdent les imitations. De la mère agitée à la mamie un peu gâteuse, en passant par l’ancien professeur de théâtre, c’est un incroyable portrait de son village natal que nous offrit Émeric Cheseaux dans cette petite salle de Nuithonie. Chaque personnage a son lot de tics et de manies, de défauts et de qualités, mais chacun est dépeint avec tendresse et sincérité.
Bien que ces derniers soient caricaturés, on ne peut s’empêcher de voir cette lumineuse authenticité qui jaillit de chacun d’eux. Et que fut-il beau, cet instant, quand enfin émergea de cette myriade de personnages la voix d’Émeric Cheseaux — quand, finalement, l’acteur joua son propre rôle.

Émeric Cheseaux nous livre une histoire. Son histoire. Celle de son départ du pays et de sa famille pour rejoindre Genève, dans le but de devenir comédien. Ses proches réagissent : approuvent ou désapprouvent. Le comédien réussit à merveille à plonger le public dans l’illusion. Pendant une heure, nous sommes dans son village, écoutant ses proches, buvant du vin rouge (ou du jus d’abricot). Oui, pendant une heure, nous ne sommes plus à Fribourg. Émeric Cheseaux, inventeur de la téléportation spatio-temporelle ?

Aux instants de rires s’enchaînent des moments d’émotion brute. Soudain, l’atmosphère devient lourde. Silence dans la salle. On s’identifie — ou, du moins, naît l’empathie. Ce récit, ce n’est pas seulement celui d’un au revoir : c’est aussi celui de la quête d’une place, d’une affirmation…bref, d’une identité. Il faut préserver sa différence, la choyer. Mais peut-on vraiment oublier d’où l’on vient, son berceau ?

Émeric Cheseaux nous tira, ce soir-là, une sublime révérence. Et moi, je lui tire mon chapeau.

Joséphine Nuhrich

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