La compétition bat son plein à FriScènes
Jeudi soir, deux pièces en compétition ont été jouées au Nouveau Monde à l’occasion du Festival international de Théâtre de Fribourg.
A 18h30, c’est la Compagnie Française Certes qui montait sur les planches pour présenter une création de Romain Trévisan. En collaboration avec Iman Kerroua (metteuse en scène), rencontrée à Paris en 2015, Romain Trévisan crée la Compagnie Certes qui jouera sa première création Déséquilibre. Cette comédie absurde narre l’histoire d’un jeune homme, Bernard, dont on ne sait presque rien, abattu par les forces de l’ordre devant son domicile sans aucune raison apparente et sous les yeux de ses parents, incrédules. Le père de Bernard voyant l’impuissance de la justice, décide de s’occuper lui-même des trois policiers coupable de la mort de son fils : il en tue deux et blesse le troisième. Le public assiste donc successivement aux préparations du procès des policiers puis à celui du père de Bernard. Animé par un procureur convaincu « que la justice des hommes est aveugle et implacable », un avocat incertain, une juge lunatique et son greffier obéissant, la cour fait appel à un jury populaire (quatre personnes du public) pour décider du sort du père de Bernard. Le vote du jury influence donc la fin de la pièce. Jeudi soir, le prévenu a été déclaré non coupable à l’unanimité, ce qui n’est pas toujours le cas, selon l’auteur.
Dans cette création contemporaine, Romain Trévisan est influencé par les attentats de Paris ainsi que par les meurtres de gens de couleur au États-Unis mais ne veut pas contextualiser sa pièce. Cette création ne vise pas à dénigrer ni la justice, ni les forces de l’ordre, mais cherche plus à réfléchir aux conséquences des actes des personnages sur ceux qui les entourent. Déséquilibre aborde la thématique de la vengeance face à la loi avec ironie et humour et ne manque pas d’émouvoir le public, pris à parti.
En deuxième partie de soirée, c’est une pièce plus légère qui se jouait au Nouveau Monde. La Cie des Cerveaux à Plumes présentait Le Jeu de Pierre Carlet de Marivaux. Deux pères aimant décident de marier leurs enfants, qui eux ne se connaissent pas. Cette comédie en cache un autre puisque Zelda, fille d’un chef d’entreprise et Lisette, sa secrétaire, changèrent leur rôle afin de pouvoir observer de près, sans être reconnue, le prétendu de Madame. Seulement, le jeune Rémi ne comptait pas épouser Zelda sans avoir pu lui aussi observer sa prétendante et décida de faire de même avec son stagiaire. Ce jeu de rôle, Clément Martin, metteur en scène, décida de le représenter au sein d’une entreprise. Mélangeant les niveaux de langage et les improvisations, les comédiens montrèrent l’alchimie qui règne entre eux et amenèrent le public à rire et sourire du début à la fin. En confirme la boîte de conserve cachée dans le décor par le metteur en scène, la Cie des Cerveaux à Plumes se veut de « créer le jeu du hasard et non de le jouer », d’apporter un peu de bonheur dans l’actualité du Monde déprimante et finalement de tout simplement être heureux.
EB


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