Ken Loach, toujours aussi rassembleur au FIFF 2018
Non content de gratifier la 32e édition du FIFF de 5 films qu’il chérit, Ken Loach était présent à Fribourg lundi 19 mars pour une Masterclass. En près d’une heure de discussion, le réalisateur de 82 ans a répondu avec verve, humour et à grand renfort d’anecdotes aux questions d’un public conquis.
19h30. Je me faufile derrière les quelques courageux qui patientent déjà devant les portes du cinéma. Une heure d’avance, pour une habituée de la dernière minute, c’est plutôt curieux, mais là l’occasion m’y oblige. Hé oui, car ce lundi soir 19 mars, Ken Loach, réalisateur britannique doublement primé à Cannes, donne une Masterclass. Et la rencontre évènement attire bientôt une longue file d’attente…
Une fois installée dans la salle – comble- (comme quoi avoir de l’avance a du bon), Ken Loach apparaît, d’un pas hésitant. Mais lorsqu’il prend la parole, ce n’est pas la voix fatiguée d’un octogénaire que l’on entend, mais bien la verve d’un militant. Guidée par un modérateur, Marc Maeder – responsable de la programmation du FIFF, entre autres -, la discussion s’oriente sur les cinq films choisis par le réalisateur pour sa carte blanche. Ces oeuvres racontent, toutes à leur manière, la vulnérabilité de la population – via des questionnement liés au travail et plus particulièrement à la condition ouvrière (Ladri di Biciclette, 1948), mais aussi à la migration (The Golden Dream, 2013). Au final, des sujets qui traversent l’oeuvre de Ken Loach lui-même…
Quelques questions du public amènent le britannique à évoquer son cinéma. Il note par exemple l’importance de donner la priorité à ce qui se passe devant la caméra plutôt qu’aux prouesses techniques, qualifiant le reste de « show off » en rigolant. Ce qui se révèle en filigrane, c’est sa volonté profonde de donner à voir une certaine authenticité sociale, avec des films comme I, Daniel Blake (2016) ou encore The Angel’s share (2012), parmi les plus récents. Sans pour autant avoir la prétention de capturer le réel, ses films proposent une vision du monde et permettent d’observer les gens et les connexions qui les lient : une manière comme une autre d’analyser la société, s’approchant parfois du cinéma-vérité.
A propos d’analyse de la société, une des caractéristiques du cinéma de Ken Loach est bien sa critique et son engagement militant (que de nombreux spectateurs de la Masterclass partageaient certainement au vu des questions posées, souvent orientées politiquement). Brexit ou encore Corbyn ont été évoqués, ce qui a permis au réalisateur de donner son avis (bien à gauche) sur des actualités plus ou moins brûlantes. Mais si ses films mettent en scène des conflits inhérents à notre société occidentale, il les raconte toujours avec une sensibilité qui rend ces histoires universelles. Et derrière la colère dirigée contre un système inégalitaire, ce qui m’aura marquée de cette conférence reste la voix décidée de Ken Loach, affirmant son espoir que le cinéma aide à communiquer et soit le support d’un discours solidaire.
Sarah Gay-Balmaz

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