Festival Bach : « Preis und Dank », les sonorités triomphales de Bach
Les Talens Lyriques de Christophe Rousset et le Wiener Kammerchor font ressortir du nouveau de L’Oratorio de Pâques et du Magnificat.
Dimanche 17 novembre, l’église St-François de Lausanne accueillait les Talens Lyriques et le Wiener Kammerchor sous la baguette de Christophe Rousset. Au programme : les sons explosifs des cuivres de L’Oratorio de Pâques et du Magnificat de Jean-Sébastien Bach.
Les deux œuvres se présentent comme des méditations protestantes. Très introspectives, certains airs forment de véritables bulles hors du temps. Cet aspect était au centre de l’interprétation du chef français. Plutôt que de jouer sur la tension dramatique, c’était la stabilité harmonique et la focalisation sur l’instant présent qui primaient. Une approche assez nouvelle, typiquement française, qui ne fera pas l’unanimité mais aura le mérite de mettre en avant des éléments jusque-là en filigrane dans les versions de références.
L’Oratorio de Pâques s’avère plus difficilement abordable. Bien que très méditative, l’œuvre se veut également dramatique. Il s’agit donc de jongler entre deux styles de jeu. L’air « Sanfte soll mein Todeskummer », démontrait parfaitement le premier aspect : l’orchestre est parvenu à créer un véritable bouillonnement contemplatif sous la voix de Nick Pritchard. Ce dernier aborda cet air de soulagement tout en douceur, un reproche serait le manque de direction dans le phrasé. L’interprétation en générale manquait de dramatisme, certains dialogues entre les instruments et les voix sont passés inaperçus. En l’occurrence, il n’y avait aucune complicité entre la flûte et la soprano Hannah Morrison dans l’air « Seele, deine Spezereien ». Le Wiener Kammerchor parvenait à ajouter du dynamisme lors des ses interventions très précises et tout en panache.
Le Magnificat a été abordé de la même manière. Le chœur autrichien a fait briller les premiers mots de l’œuvre, l’orchestre peinait à suivre le pas. Toutefois, la section des cordes des Talens Lyriques, parfaitement homogène, dessinait une fresque musicale sous les voix. Les solistes sont sortis plus théâtrales dans cette deuxième partie de soirée. Hannah Morrison se distingue par la touche émotive et touchante dans le tercet « Suscepit Israel » et Nick Pritchard parvint à mettre plus d’intention dans l’air « Deposuit potentes » emporté par des cordes tempétueuses. Le crescendo dans le final « Gloria patri » parfaitement maîtrisé et brillant a clos cette prestation sur une excellente note.
Un concert à demi-teinte également taché par des transitions imprécises et quelques fausses notes, mais dont il est possible de retenir de très belles choses. L’orchestre est parvenu à mettre en avant tout le caractère pensif dans les sections lentes. Le chœur emmenait l’audience avec elle à chaque intervention et les solistes ont démontré qu’ils savent chanter de manière pathétique. Il est cependant vrai que Les Talens Lyriques ont habitué leurs auditeurs à beaucoup mieux.
Raphael David Eccel
Crédits photos: Daniel Muster


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