À la Recherche de l’Ultra-Sex: les séances de minuit du FIFF!
Retour sur une projection coquine et originale.
Dimanche soir, séance de minuit grandiose au FIFF. Première partie: l’HorrorScope du Midi-Minuit, ensemble de bandes-annonces de cinéma d’exploitation qui vous arrachent forcément quelques éclats de rire. Films d’horreurs, de SF ou péplums, le kitsch atteint ici des sommets inégalés. « It’s true. It’s real. Based on a true story » nous répète en lettres brillantes et soufflée à l’écran une voix de cave américaine, avec en fond une histoire de vampires qui ferait rire n’importe qui en 2015. Un exemple parmi tant d’autres, qui permet surtout de mettre dans le bain les spectateurs pour ce qui va suivre…
À la recherche de l’Ultra-Sex, donc. Déjà, appréciez le titre. Difficile de décrire cette « oeuvre » sans quelques comparaisons. Disons-le simplement: c’est un détournement. Pour les amateurs de la Classe Américaine de Michel Hazanavicius ou encore de Mozinor sur Internet, les choses sont claires. Un détournement est un montage de films, ou parfois simplement une scène de film, dont le doublage a été ré-enregistré, souvent avec des voix débiles, toujours avec des dialogues détournés, et forcément souvent débiles. Le génie de la chose se situant dans la capacité à faire croire à l’intrigue détournée de la scène originale.
Dans À la recherche de l’Ultra-Sex, ce sont des séries de SF ou d’action de série Z et autres pornos qui sont détournés. Oui, du porno détourné. Du film de boule. Oui oui, même les réals du film l’ont décrit comme ça. Les réals, « Nicolas et Bruno », qui ont fait leurs débuts à Canal+ et connaissent bien la chanson niveau second degré. Le film commence… Imaginez-vous, des acteurs peu crédibles en costumes de l’espace pyjamas, à l’intérieur d’un vaisseau où s’affairent des figurant qui n’y croient pas et tapotent sur des claviers qui font de la lumière. Ambiance Star Trek, mais en encore moins crédible (c’est possible, et ça fait d’ailleurs le sel du film). Bref: à l’intérieur de leur vaisseau, ceux-ci découvrent la race humaine se débrider au contact de « l’Ultra-Sex », une arme surpuissante qui tourne la planète Terre en temple de la fornication. S’ensuit une histoire improbable, des personnages délirants et surtout des détournements de scènes de sexe surréalistes. Avez-vous jamais rêvé de voir un robot avec un pénis pénétrer une donzelle par derrière? Des jouets, prenant vie de nuit, forniquer au milieu d’un magasin de jouets? Des filles qui s’amusent sur des champignons pénis? Des vaisseaux spatiaux tirer des pénis géants? Vous croyez que j’éxagère?
Si vous lisez ces lignes et trouvez cela choquant, je vous en prie: regardez-le. C’est à hurler de rire.
Ce qui est bien dans Ultra-Sex, c’est que les scènes en deviennent burlesques à un point où le malaise de voir du porno sur une toile ou avec d’autres spectateurs dans une grande salle s’efface dans un grand rire, qui finit par ridiculiser la chose. Tant de scènes de sexe improbables à la suite, quelque chose s’opère, et soudain c’est la grande absurdité du porno qui nous est révélée. Si certains peuvent prendre tout cela au sérieux, Ultra-Sex permet de laisser tomber cet état de fait, de mettre en avant l’imbécilité du cinéma X à un paroxysme de ridicule où celui-ci est remis à sa place: dans la fiction. Si ce film n’était pas programmé sous la partie « Peut-on rire de tout? », il en avait pourtant les attraits: par le rire, on apprend. Par le rire, on est en quelque sorte éduqué. Et par le rire, eh bien on passe un sacré bon moment !
Et oui, il y a quand même des scènes de boule. Même détournées. Promis.
Au final, le FIFF arrive à maintenir à un très haut point la réputation de ses séances de nuit: vous ne verrez ça (sur grand écran) nulle part ailleurs ! Une séance de folie, un public déchaîné, et moult surprises à la fin, dont les réals dansant en robot rock (déguisés eux-mêmes en robots, donc) et doublant en live une séquence du film. Un grand moment ! Le FIFF 2015 ne cesse donc de nous surprendre… pour notre plus grand plaisir !
AC
PS: faites quand même attention en tapant le nom de ce film sur Google… 😉


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