FriScènes 2021 – Huis clos
L’enfer, c’est les autres. C’est le principe fondamental de cette pièce de Jean-Paul Sartre (1943), remise au goût du jour par la troupe de théâtre lausannoise Memento. Avec Benjamin Davis et Marek Chojecki à la mise en scène.

Dans « Huis clos », Sartre décrit la rencontre de trois personnages dans un lieu post mortem. Aucun d’eux ne se connaît et aucun ne sait où ils se trouvent. Commencent alors des discussions simples mais qui dérapent très rapidement, entraînant tout un questionnement de fond sur le jugement et l’enfer.
Toute cette thématique très démoniaque est bien mise en valeur par la scénographie et les jeux de lumière. En effet, à certains moments, les personnages sont éclairés par-dessous, leur donnant un air infernal. De plus, les trois fauteuils présents donnent un aspect très mécanique et froid avec leurs longs câbles qui filent droit vers le plafond. Le second élément du décor est composé des trois téléphones portables – un par prisonnier. Cette modernité amenée à la pièce est la bienvenue ; cependant, on peut se demander pourquoi cet élément a été mis au goût du jour alors que d’autres sont restés très ancrés dans les années 1940 (comme les différences marquées entre les classes sociales des personnages et le dédain qui en découle).

Dans cette pièce, les mentalités des protagonistes évoluent très rapidement, comme leurs relations, ce qui parfois est un peu déroutant. Ainsi, en un peu plus d’une heure, il se passe ce qui se déroulerait en plusieurs jours dans le monde normal ; comme si dans cette sorte d’enfer, tout allait beaucoup plus vite, sans laisser le temps aux personnages de prendre du recul. Ce phénomène permet aussi de faire ressentir une grande quantité d’émotions aux spectateurs en l’espace de très peu de temps, ce qui provoque un sentiment de perte et de surmenage émotionnel qui noie le public dans cet enfer.
La troupe Memento a très bien su faire vivre cette expérience infernale à l’auditoire grâce à un jeu d’acteur fort convaincant et une scénographie qui nous plonge dans une ambiance très suffocante.
Clem Chuat
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