Voyage en Ouzbékistan

Vous en avez marre de ne plus pouvoir voyager vers des terres lointaines ? Alors prenez votre passeport et votre masque, nous partons dès maintenant pour une destination qui vous est probablement inconnue !

Direction l’Asie centrale. Ce pays est situé sur les vestiges de la route de la soie, l’un des plus célèbres réseaux de routes commerciales. Ses voisins ont tous la même terminaison : Kazakstan, Turkménistan, Kirghizistan et j’en passe. Comme vous l’avez sans doute deviné, nous partons à la découverte de l’Ouzbékistan !

Grand comme la Suède, le pays, qui compte 31 millions d’habitants, est devenu indépendant en 1991, à la chute de l’URSS. Suite à quoi, un président plutôt autoritaire, Islam Karimov, a régné 26 ans sur le pays jusqu’à sa mort en 2016. Depuis, le pays s’ouvre de plus en plus, en facilitant par exemple l’obtention des visas, et des progrès en termes de démocratie apparaissent.

Au niveau des paysages, entre les déserts à perte de vue et les oasis luxuriantes, sans oublier les montagnes et vallées, nous sommes bien loin de nos alpes et leur toit enneigé. Les paysages changent de couleur au fil des saisons et il n’est pas rare de voir une montagne à la couleur sablé en été devenir toute verte au printemps. Avec 40° en été et -10° en hiver, il vaut mieux réfléchir avant de faire sa valise. Oubliez également l’idée de vous rafraichir, le pays n’a aucun accès à la mer.

Il est maintenant temps de découvrir sa capitale Tachkent. Dans cette cité se mêle un mixte d’architectures assez surprenant : de grands bâtiments et avenues datant de l’époque soviétique, des immeubles modernes abritant principalement des bureaux et des banques, mais également quelques quartiers rester figés dans le passé.

Au niveau de langue, oubliez votre anglais, on parle ici autant la langue de Shakespeareque que l’on parle Suisse-allemand à Genève. Les 2 langues les plus répandues sont le Russe, principalement dans les grandes villes, et l’Ouzbek.

Dans la ville, vous aurez l’occasion de vous perdre dans le gigantesque Bazaar de Chorsu, à côté duquel le marché de Bulle vous semblera bien petit. A l’exception des normes d’hygiène, vous y trouverez tout ce que vous cherchez ! L’opportunité de découvrir la cuisine locale, notamment l’Obi Non, un pain orné de motif qui accompagne les repas ouzbeks. Attention cependant, certains plats sont cuisiné à l’huile de coton et prévoir des toilettes à proximité est peut-être mon meilleur conseil aux estomacs fragiles.

Partons maintenant pour la perle de l’Ouzbékistan, la ville de Samarcande, dont la route de la soie a fait sa renommée. Pour voyager d’une ville à l’autre, vous pouvez compter sur le réseau de trains, moderne et relativement ponctuel, mais surtout, très peu cher.

Nous voici devant l’emblème de la ville, le Régistan. Une grande place où 3 grandes medersas, des écoles coraniques, se font face.

La ville regorge de monuments à visiter et bien que l’ancienne république soviétique soit majoritairement musulmane, elle est restée laïque et vous serez invité à venir visiter les mosquées sur votre chemin. Vous tomberez aussi probablement nez à nez avec une imposante statue représentant Tamerlan, un grand conquérant né dans l’actuel Ouzbékistan et qui régna sur une partie de l’Asie central au 14^e siècle. Samarcande fût d’ailleurs la capitale de son empire.

Aux alentours de la ville, vous trouverez un lieu de pèlerinage étonnant, la grotte d’Hazrat Daoud, où selon la légende, David se serait caché de Goliath avant son combat. Pour arriver dans ce lieu niché en haut d’une montagne et profiter de la vue, c’est très simple, Il faut « simplement » gravir 1303 marches.

Nous nous arrêtons cette fois-ci  à Boukhara, ville du désert et ancienne capitale des Samanides.

Les maisons vont vous sembler être faites de sable et la ressemblance avec Tatooine est frappante. Une des symboles de la cité est la citadelle d’Ark, qui accueillait autrefois les émirs de la ville, dont les remparts aux torses bombés en surprendront plus d’un.

Si votre envie d’aventures prend le dessus, le désert de Kyzul-Kum, un des plus grands déserts du monde bordant Boukhara, est fait pour vous. Ici vous rencontrerez chevaux sauvages, antilopes, loup, varans et scorpions.

Sur le plan gustatif, les saveurs ouzbeks vont vous ravir : raviolis et feuilletés à la viande et aux légumes, viandes mijotés, soupes pour tous les goûts et samoussas. Sans oublier de bons thés pour accompagner cela ou pour les plus courageux, la vodka locale.

J’espère que ce bref portait du pays vous aura donné envie d’en découvrir plus. Nous garderons pour un prochain voyage la ville de Khiva, la vallée fertile de Ferghana ainsi que la mer d’Aral, malheureusement complétement asséchée par les exploitations de coton.

Bon retour sur Fribourg !

Michaël Caregnato