Septik par les Diptik

SEPTIK c’est cette bouffonnerie de tous les sens et qui va dans tous les sens. C’est une pièce qui réussit le défi de nous faire rire à un enterrement avec cet humour ridicule prenant dès le début. Il n’y a pas un seul instant où l’on s’ennuie car elle a eu le génie de nous laisser respirer en nous apportant des contrastes tant dans les scènes que dans les caractères des personnages.

La première rencontre avec la troupe est celle d’un cortège funèbre accompagné par la musique de Henry Purcell qui est aussi le thème d’Orange Mécanique. Choix très intelligent qui nous fait comprendre immédiatement le sujet de la pièce ainsi que son intention. Malgré cette première impression macabre l’on rencontre enfin les personnages grotesquement difformes. Ils nous accrochent, nous entraînent avec eux et nous arrachent le premier rire.

Credit photo : ©Julien James Auzan

On ne peut être qu’admiratif du travail titanesque qui a été accompli de la part de toute l’équipe. De la troupe en premier lieu car elle dispose d’une énergie folle ; le groupe a pour lui une grande force mais chaque individu sait aussi imposer sa présence et capter l’attention de tout le public lorsque le moment vient. Le travail des différentes voix et la mise en valeur des différentes tailles des comédiens est remarquable. Tout au long de la pièce on ne voit que les personnages.

SEPTIK c’est aussi un travail très intelligent de la mise en scène où sur un seul plateau, en un instant la scène se contracte, se démultiplie et intègre le public en faisant naître le chaos. C’est une trame avec une progression naturelle dans les tableaux qui ne nous choque pas mais qui à tout moment nous surprend. C’est aussi une sculpture de la lumière qui délimite et démultiplie l’espace.

On touche à des thèmes profonds comme la mort, le deuil, les vérités (contradictoires et fluides), mais aussi à tous ces petits ridicules qui, si l’on ne prend pas de la distance, nous gâchent la vie. Ils les grossissent, nous les exposent et nous les éclatent.

On en sort plus léger, plus intelligent, plus conscient, le sourire aux lèvres mais le cœur lourd, lourd car l’on quitte une belle histoire et j’oserais même dire un ami. Mon seul regret est de partir sans DVD pour pouvoir à nouveau revoir ce spectacle très intelligent et ridiculement bon. C’était un grand bol d’air frais qui reflète tout à fait le temps dans lequel il vit.

Ryan Rätzer

Dates de tournée : http://www.lesdiptik.com/fr/agenda–dates-a-venir—admin-list.html?event=835.

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