Majestuosité et tourment

Quelques jours après avoir visionné Sarah joue un loup-garou, je dois avouer qu’il m’est encore difficile de trouver les bons mots pour en parler.

Premier long-métrage de la réalisatrice suisse Katharina Wyss, le film Sarah joue un loup-garou nous plonge dans la vie d’une jeune fribourgeoise de 17 ans dont le quotidien oscille entre folie, horreur, incompréhension et désespoir. En effet, entre un foyer où règne manipulation, aveuglement, absence et rapports malsains, et une classe de théâtre où la créativité envahissante repousse toujours les limites des étudiants, le compte à rebours avant que Sarah n’explose avait déjà démarré depuis longtemps.

Si le suicide est omniprésent et inévitable dans Sarah joue un loup-garou, la manière dont le sujet est traité se distingue nettement de la plupart des films centrés autour de cette problématique. Il est généralement présenté comme une étape fatale mais nécessaire suite à un événement traumatisant ou malheureux, quitte à édulcorer le fait que la volonté de mettre fin à ses jours puisse être inhérente à une personne. Or, Katharina Wyss met en exergue l’instabilité de Sarah, qui est interprétée à la perfection par la jeune vaudoise Loane Balthasar, et en montre le développement. Un désir de mourir qui augmente jour après jour, alimenté par la fascination morbide qu’a Sarah pour des martyres auxquelles elle souhaite ressembler.

Ce film qui aborde ce sujet sombre, trop souvent tabou, qu’est le suicide sort dans les salles de Suisse romande le 28 mars 2018. Une réalisation purement merveilleuse, aussi bien dans son esthétisme que dans la poésie qu’elle dégage, à découvrir impérativement !

 

Laura Monney

Crédits images : 2018 Xenix Filmdistribution GmbH

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