Le chapeau : histoire de ce que nous avons en tête
Notre histoire commence en France, plus précisément dans une cave de Lussac-les-Châteaux. On entrevoit un homme, qui est en train de dessiner des graffitis sur les murs de la grotte. Rien de surprenant jusqu’ici. Ce qui pourrait nous surprendre c’est que nous sommes dans l’année 13’000 avant J.C., et que la figure dessinée par notre bonhomme porte un chapeau.
C’est quoi l’histoire de cet objet de notre quotidien, qui n’attire même plus notre attention ? De paille, de laine, de feutre ou de fourrure ; géants, minuscules, magiques ou soyeux – quelle est l’origine de cet objet aussi commun que mystérieux ?
Si vous vous êtes déjà posé ces questions, suivez-nous dans ce parcours sur l’histoire des chapeaux. L’homme utilise les chapeaux depuis le néolithique : les premières sculptures montrent des hommes avec leur tête couverte. Si un usage est celui de se protéger des intempéries avec des couvre-chefs de paille, il n’est pas le seul. Déjà dans l’antiquité, la tête est censée être siège de l’âme et de la vie en plus d’avoir des qualités magiques. L’utilisation des chapeaux vise donc à se protéger de forces hostiles ou d’attirer l’attention des divinités.
Les chapeaux continuent à être répandus dans l’antiquité, accompagnés d’un significat qui varie selon les civilisations. Dans l’antiquité romaine le chapeau est l’indice d’une faible extraction sociale étant porté par les navigateurs, les chasseurs et les guerriers. Dans le même contexte, les couvre-chefs sont protagonistes dans la cérémonie de libération des esclaves dont ils en scellent la libération. Toutefois, la majorité des hommes utilisent seulement le drap de la toge sur la tête, les couvre-chefs étant considérés une chose plutôt féminine.
Pour trouver le vrai ancêtre du chapeau moderne, il faut qu’on remonte au Moyen âge. Son utilisation est répandue dans la majorité de la population masculine. Les modèles les plus en vogue sont soit un bonnet avec des lacets de cuir à raccorder sous le menton, soit des capuces. Du côté féminin, il est d’usage de commencer à couvrir sa tête après le mariage pour cacher le les cheveux, considérés symbole de séduction.
Tout au long de la Renaissance, les vêtements gagnent un rôle fondamental dans la société. L’élégance devient un symbole de noblesse. Le chapeau devient lui-même un « status symbol » des classes nobiliaires. C’est donc dans le XVe siècle que nait le chapeau de feutre, couvre-chef par excellence. Toutefois, il y a des grandes différences entre les modèles des différents pays européens. Lors de la Révolution française, les chapeaux sont la représentation d’appartenance à l’un des deux camps. Les soldats portent sur leur tête le bicorne, couvre-chef qui dans notre imaginaire occupe souvent la tête da Napoléon. Les révolutionnaires, eux, portent sur leur tête le bonnet phrygien, une sorte de bonnet souvent de teinte rouge, qui figure aussi sur le chef de la Marianne, symbole de la révolution.
Au début du XIXème siècle la bourgeoisie accroît son prestige en Europe. Le nouveau symbole d’élégance masculine est le cylindre. Originaire de Chine, haut, de forme cylindrique, il est arrivé en France depuis 1795, et aura sa consécration en Angleterre. Malgré ça, il a fallu du temps pour que son port soit accepté : le premier « gentleman » à porter le cylindre est en effet arrêté pour « trouble de l’ordre public »
Dans le XXème siècle, la fonction sociale du chapeau s’accentue. Il devient signe de distinction, d’expression ou même d’appartenance politique. Si les socialistes privilégient des couvre-chefs ronds, flasques à tête petite, les mazziniens italiens portent des chapeaux à large bord. Des revues, comme la française Adam, arrivent à suggérer des couvre-chefs adaptés pour chaque moment de la journée. Les chapeaux sont désormais devenus un phénomène de masse.
Alors, allez-y ! Visitez le chapelier le plus proche de chez vous, explorez les différents modèles, pas de honte ! Profitons de l’histoire parcouru par le chapeau jusqu’à devenir le moyen d’expression qu’on apprécie dans le monde entier.
Colportage interdit : interview de Daniel Duqué
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Chère belle-maman,
J’ai été fort triste de ne pas t’avoir eue à mes côtés au théâtre Nuithonie pour assister à Mon père est une chanson de variété et j’imagine que ma peine est partagée. Mais ne t’en fais pas, sèche tes larmes car je vais te décrire quelle merveilleuse expérience ce spectacle était.
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Un mariage entre théâtre et philosophie, ce ne serait pas la première fois que ça arrive… et pourtant, ce spectacle-là est un mélange bien particulier. Plongeons-nous dans une production théâtrale singulière qui explore Nietzsche à sa manière : après tout, pourquoi parler quand on a un corps que l’on peut mouvoir ?
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Tout juste sorti.es des Teintureries, trois comédien.nes émergent.es, Aline Bonvin, Philippe Annoni et Jérémie Nicolet, se sont produit.es à Friscènes le 9 octobre. Leur spectacle Playlist a été sélectionné dans le cadre du Prix de la Relève suisse romande et créé spécialement pour le festival. Retour sur un spectacle musical.
Le public entre. Sur scène, un piano, un bocal plein de billes : c’est tout. Ils sont trois, deux comédiens et une comédienne, vêtu.es de combinaisons semblables – l’un rouge, l’autre vert, la troisième bleue – en plein échauffement à vue. Les articulations craquent. Ça discute.
« – Quelle musique pour la fin du monde ?
– Sparkles, de Radwimps ! »
Ils jouent au « jeu de la musique ». L’un pose une question, les deux autres doivent répondre. Quelle musique pour ton enterrement ? Et pour ton mariage ? Et pour ton meilleur petit-déjeuner ? On débat, on se contredit et parfois on se retrouve. Le trio s’amuse, chauffe sa voix ; bruit de fond tandis que les gradins se remplissent. Puis le public se tait, et alors c’est le show : à fond la musique, les lumières multicolores et les chorégraphies.
L’idée est venue d’une musique en particulier, une musique qui en a amené une autre, puis une autre, et ainsi de suite… une Playlist autour de laquelle le spectacle s’est construit. On nous emmène, de manière frénétique, au travers des classiques de la chanson françaises, de J-Pop et des tubes iconiques des années 2000. Les comédien.es évoluent sur scène avec folie, dansent, lancent musique après musique, évoquent les rêves qui les relient et les émotions qui les remuent – avec en fil rouge, leurs souvenirs.
Car Playlist parle bien de ça, de musique et d’émotion. D’une musique qui peut, dans ses paroles et sa mélodie, faire écho en chacun de nous. Un écho qui rebondit différemment, qui mue et se construit, une réponse plurielle au départ d’un même son. Cette richesse, ils l’explorent, jouent avec et sollicitent même le public : si votre plus grand amour revenait, après que vous ayiez tiré un trait et continué votre route, s’il était là, sur votre pallier, et qu’il vous disait avoir tout quitté pour vous… quelle musique auriez-vous en tête ?
On est presque déçu que le spectacle ne dure pas plus longtemps, mais c’est que le jeu avec le public est intelligemment mené et le temps passe vite. Playlist est un spectacle drôle et touchant, qui provoque le rire et, l’air de rien, tout à la fin, nous touche en douceur. Une musique parle de tout, des moments de joie comme de tristesse ; elle peut évoquer le passé, les erreurs, les regrets. Les moments sombres qui, d’une manière ou d’une autre, nous ramèneront à ce qui nous rend humains, sans pour autant nous enlever l’espoir. Et ça, Playlist le retranscrit bien.
Retrouvez Aline Bonvin, Philippe Annoni et Jérémie Nicolet sur leurs réseaux.
Le résumé donné par Friscènes, c’est ici.
Il n’y a pas de prochaine date connue pour ce spectacle. L’actualité des comédiens et la poursuite de ce spectacle est à suivre.
Amélie Gyger
Alors on danse ?
C’est fini… c’est déjà fini… c’est peut-être fini, c’est May B !
C’est un peu par hasard que je me suis retrouvé le lundi 21 mars à Equilibre pour assister à May B, un spectacle de danse. Je ne m’attendais à rien et la surprise fut grande !
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A force de déambuler, je me suis à nouveau retrouvé au théâtre ! C’était jeudi 31 mars à Nuithonie pour assister à une double représentation.
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