FriScènes 2021 – Ceux qui partent à l’aventure
Le mercredi 13 octobre dernier a eu lieu la représentation de « Ceux qui partent à l’aventure », une pièce de Noëlle Renaude, interprétée par les Toulousain·e·s de la Compagnie de 9 à 11. Notre chroniqueuse Anaïs Froehlich nous en fait la recension.
« Ceux qui partent à l’aventure » a la particularité de traiter d’un sujet grave, avec toutefois une certaine touche comique. Un groupe de randonneur·euse·x·s en pleine excursion se racontent le terrible destin d’un jeune entrepreneur dont l’entreprise a fait faillite. Après avoir demandé de l’aide à sa famille, sans succès, celui-ci disparaît. Arrive alors une ribambelle de questions : a-t-il simplement disparu ? Si oui, où est-t-il ? Pouvons-nous imaginer le pire : sa mort ? Le déroulement de la pièce nous invite à suivre et à partager les raisonnements et les doutes des personnages, qui semblent eux-mêmes être pris dans ce récit tourbillonnant.
Dès le début de la pièce, le ton est donné concernant l’atmosphère qui règnera tout au long de la représentation. Les personnages échangent au sujet d’un mot croisé, et le public a l’impression qu’il est lui-même sollicité. Une première impression de brouillage des frontières entre les acteur·rice·x·s et le public se met en place.
L’étonnement se poursuit lorsque des dessins prennent forme sur le grand tableau interactif placé sur scène. Une main habile dessine en direct des éléments, ce qui enrichit le décor. L’utilisation de l’écran apporte un aspect sympathique, presque enfantin à la pièce. Alors que les personnages se lancent dans des échanges de paroles rapides et décousues, le spectateur se laisse happer par la projection. Les propos des personnages forment un brouhaha de fond. La rapidité des échanges couplée au changement perpétuel des prénoms des protagonistes engendre aussi une impression d’instabilité et de récit foisonnant. L’humour est bien présent dans la pièce : on ne peut s’empêcher de sourire devant quelques phrases d’humour noir apparaissant sur l’écran et venant ponctuer les scènes.
La pièce présente quelques particularités dans son écriture, qui apportent une certaine déstructuration au spectacle. Noëlle Renaude n’a en effet utilisé ni ponctuation ni guillemet dans l’écriture de sa pièce. Elle n’a pas non plus précisé le nombre de personnages, ni lequel prenait la parole. On ne parvient à reconnaître les personnages – parfois – que par le truchement des dialogues. Nous pouvons imaginer que ces modalités d’écriture permettent aux comédien·ne·x·s de mieux s’approprier le récit, donnant lieu à une mise en scène plus personnelle. Soulignons que les acteur·rice·x·s ont dû apprendre par cœur une longue séquence de pas moins de 250 prénoms. La contrainte est significative au regard des grandes libertés données par ailleurs par le texte, qui ne se trouvent alors pas forcément là où nous les attendons.
Cette pièce s’est avérée être un véritable tourbillon d’énergie. On en ressort certes un peu troublé·e, mais aussi impressionné·e par le foisonnement informationnel, qui passe par les multiples facettes des personnages ou encore par des prises de paroles endiablées.
Anaïs Froehlich
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