Festival Bach: Bach & Zelenka I: Motets, Cantate & airs sacrés – Critique
Ils mettent « la Bach très haute »
Il est 20h30 à la cathédrale de Lausanne en ce vendredi 2 novembre alors que les spectateurs, nombreux à ce concert d’ouverture, entendent les échos des musiciens de l’ensemble nuovo barroco qui s’accordent. Les premiers interprètes de la 21e édition du festival Bach de Lausanne proposent, outre des pièces instrumentales de Bach et de Zelenka, des œuvres vocales avec la voix du contre-ténor Max Emanuel Cenčić. Lyrisme et beauté mélodique au rendez-vous !
L’ensemble nuovo barroco sous la direction de son violoniste Dimitris Karakantas se montre capable de tenir en haleine le public pendant tout un mouvement de concerto par son sens dramatique. Les nuances travaillées, les phrasés lyriques, et une sensibilité particulière à l’ambiance générale des œuvres : c’est à couper le souffle. Le concerto pour hautbois et violon en ré mineur de Bach parvient à laisser bouche bée les auditeurs grâce à un dialogue entre le violon de Dimitris Karakantas et le hautbois de Bettina Simon saisissant. Cette dernière mérite une mention spéciale grâce à son jeu versatile, tantôt langoureux, tantôt espiègle, qui capte l’attention.
Il est regrettable néanmoins, que certaines transitions peu soignées viennent tacher cette idylle. Karakantas semble tyrannique dans sa direction et force le pas, si bien que son ensemble peine à suivre, semant, ainsi, la confusion lors des passages à de nouvelles sections au sein d’un mouvement. Un défaut qui ne gâche en rien le plaisir général de la soirée, d’autant plus que le mariage entre l’orchestre et la voix de Cenčić est un succès. Là aussi, un dialogue sort du lot, mais cette fois-ci entre la flûte et la voix du contre-ténor dans l’agnus dei de la Missa divi Xaverii de Zelenka. Les deux se répondent et se lamentent en symbiose parfaite. Très réussi !
Cenčić quant à lui, est juste et impressionnant dans les airs sacrées de Il Serpente di Bronzo et Gesu al Calvaro. Cependant il ne fait pas l’unanimité à son entrée avec la cantate Widerstehe doch der Sünde de Bach. Bien qu’agréable grâce à la beauté de sa voix, les airs semblent manquer de conviction. Le feu d’artifice explose au motet Barbara dira in effera. Le contre-ténor brille, soulevé par un orchestre tempétueux. Virtuose et beau à la fois.
Voilà une soirée qui promet une suite de festival attrayante! Nuovo barroco est un excellent choix d’ouverture, surtout dans la cathédrale de Lausanne où les pizzicati des cordes sonnent comme des gouttes d’eau dans une grotte. La voix de Cenčić : cerise sur le gâteau !
Raphael David Eccel
Crédits titre MMU
Crédits photo: Droits réservés
Dimitris Karakantas


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