24ème édition du Festival du Chant du Gros

Le Chant du Gros, c’est le rendez-vous incontournable du mois de septembre dans les contrées du Jura. Le festival a investi le Noirmont les 10, 11 et 12 septembre pour une 24ème édition sans complexe. Résumé des soirées du jeudi et du vendredi en trois séquences.

Séquence « çamerappellemajeunesse » : Les mamans et papas festivaliers (voire même les papis et les mamies) en mal de jeunesse en ont eu pour leur compte au Chant du Gros cette année. Le groupe anglais Status Quo était la tête d’affiche de la première soirée du festival. Après soixante ans de concerts et trente albums, ces sexagénaires chevronnés ont plus d’un tour dans leur sac. Et quand ils sortent leurs tubes « Whatever you want » et « In the Army Now », le public n’hésite pas à chanter un (petit) bout de refrain.

Le vendredi soir, c’est Michel Fugain qui a poussé la chansonnette. Entouré de Pluribus, soit une formation de douze musiciens, Michel Fugain a servi de belles leçons de vie à son public sous la tente de la Sainte Scène. Il a même dit qu’« à partir de cinquante ans, si tu te réveilles et que tu as mal nulle part, c’est que t’es mort ». Super optimiste celui qui nous conseille aussi de faire « comme l’oiseau, ça vit d’air pur et d’eau fraîche un oiseau… ». Sacré Michel !

 

 

Séquence «c’étaitmieuxqu’ilyatroisans » : Une impression de déjà-vu a dû s’emparer des habitués du Chant du Gros lorsqu’ils ont découvert le programme de cette année. Selah Sue et Caravan Palace. Ces deux noms figuraient au programme de la 21ème édition, il y a trois ans, et réapparaissaient sur le programme de cette année. Mais bon, vu que leurs concerts étaient pas mal il y a trois ans, on retourne les voir. Et on a sacrément bien fait! Aussi bien Selah Sue sur la Sainte Scène le jeudi soir que le groupe français Caravan Palace le vendredi montrent qu’ils ont pris de la bouteille ces dernières années (dans le bon sens du terme, bien entendu).

Selah Sue, c’est l’équilibre énergique, c’est la force tranquille, mais surtout, c’est une auteur-compositrice-interprète qui dévoile son deuxième album « Reason » avec grâce et punch. Waouh !

Après être passé à Paléo cet été, le groupe français Caravan Palace est revenu en puissance pour exciter la foule du Chant du Gros le vendredi soir. Bien qu’elle ait dû se changer trois fois avant de trouver la bonne tenue, Zoé Colotis, chanteuse, danseuse et même rappeuse du groupe, prouve qu’elle a la scène dans le sang. L’énergie électro-swing de Caravan Palace est carrément contagieuse !

Séquence « lesderniersconcertsdusoir » : Quand on passe en dernier, il faut balancer du lourd pour que les festivaliers ne repartent pas trop tranquilles. Pari réussi pour les cinq musiciens du groupe Live/Wire qui ont dynamité le public à coup de « T.N.T » à 23h le jeudi. Ce Swiss tribute to AC/DC semble avoir de grandes ressources pour ravir les fans du groupe originel australo-britannique.

Le DJ SBCR des Bloody Beetroots (les betteraves sanglantes en français) est venu planter ses choux électroniques pour clore la soirée du vendredi sous la tente de la Scène Déménage. Et en effet, ça déménage !

 

Séquence bonus « j’aipaspuallerlesamedimaisparaîtquec’étaitcool » : Sim’s, Mademoiselle K, Zebda, Black M, Julien Clerc, Calogero et j’en passe se sont déchaînés sur les deux scènes principales lors de la dernière soirée de l’édition 2015 du Chant du Gros. Il paraît même que Calogero a fait « santé » avec son public pour fêter le dernier concert de sa tournée !

Le bilan de cette 24ème édition s’avère très positif pour les organisateurs du festival : 40’000 spectateurs, de la pluie mais pas trop et surtout, beaucoup de plaisir !

MM

Colportage interdit : interview de Daniel Duqué

Le 25 mai dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à une projection de presse du dernier long-métrage de Daniel Duqué : Colportage interdit. Ce film m’ayant particulièrement plu, je lui ai consacré une chronique que vous pouvez retrouver sur notre Soundclound.

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Neptune Frost : La machine et le fantôme

Si je devais citer une de mes œuvres cinématographiques préférées, Ghost in the shell de Mamoru Oshii en ferait partie et quand je vis que parmi les film de la compétition officielle se trouvait un de ce genre d’origine Rwandaise, je fus tout naturellement curieux et, après le visionnage, quelques peu désenchanter.

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Titania, ou les rêveries de l’astronaute solitaire

En janvier dernier, Michaël Gay des Combes se trouvait au Nouveau Monde pour une résidence d’écriture organisée par l’Épître : une pièce vide, une semaine d’isolement, tout le temps du monde pour écrire. De-là est née Titania, création théâtrale jouée et présentée dans la petite pièce qui l’a accueilli durant une semaine. Retour sur ce voyage insolite avec Amélie Gyger.

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Mon père est une chanson de variété

Chère belle-maman,

J’ai été fort triste de ne pas t’avoir eue à mes côtés au théâtre Nuithonie pour assister à Mon père est une chanson de variété et j’imagine que ma peine est partagée. Mais ne t’en fais pas, sèche tes larmes car je vais te décrire quelle merveilleuse expérience ce spectacle était.

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FriScènes 2023 – Ici jouera Zarathoustra!

Un mariage entre théâtre et philosophie, ce ne serait pas la première fois que ça arrive… et pourtant, ce spectacle-là est un mélange bien particulier. Plongeons-nous dans une production théâtrale singulière qui explore Nietzsche à sa manière : après tout, pourquoi parler quand on a un corps que l’on peut mouvoir ?

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FriScènes 2022 – Playlist

Tout juste sorti.es des Teintureries, trois comédien.nes émergent.es, Aline Bonvin, Philippe Annoni et Jérémie Nicolet, se sont produit.es à Friscènes le 9 octobre. Leur spectacle Playlist a été sélectionné dans le cadre du Prix de la Relève suisse romande et créé spécialement pour le festival. Retour sur un spectacle musical.

Les comédien.es déposent des billes dans un bocal… mais pourquoi ? | Photo : Andreas Eggler

Le public entre. Sur scène, un piano, un bocal plein de billes : c’est tout. Ils sont trois, deux comédiens et une comédienne, vêtu.es de combinaisons semblables – l’un rouge, l’autre vert, la troisième bleue – en plein échauffement à vue. Les articulations craquent. Ça discute.

« – Quelle musique pour la fin du monde ? 
   – Sparkles, de Radwimps ! »

Ils jouent au « jeu de la musique ». L’un pose une question, les deux autres doivent répondre. Quelle musique pour ton enterrement ? Et pour ton mariage ? Et pour ton meilleur petit-déjeuner ? On débat, on se contredit et parfois on se retrouve. Le trio s’amuse, chauffe sa voix ; bruit de fond tandis que les gradins se remplissent. Puis le public se tait, et alors c’est le show : à fond la musique, les lumières multicolores et les chorégraphies.

La pièce est aussi construite sur des moments d’impro. | Photo : Andreas Eggler

L’idée est venue d’une musique en particulier, une musique qui en a amené une autre, puis une autre, et ainsi de suite… une Playlist autour de laquelle le spectacle s’est construit. On nous emmène, de manière frénétique, au travers des classiques de la chanson françaises, de J-Pop et des tubes iconiques des années 2000. Les comédien.es évoluent sur scène avec folie, dansent, lancent musique après musique, évoquent les rêves qui les relient et les émotions qui les remuent – avec en fil rouge, leurs souvenirs.

Car Playlist parle bien de ça, de musique et d’émotion. D’une musique qui peut, dans ses paroles et sa mélodie, faire écho en chacun de nous. Un écho qui rebondit différemment, qui mue et se construit, une réponse plurielle au départ d’un même son. Cette richesse, ils l’explorent, jouent avec et sollicitent même le public : si votre plus grand amour revenait, après que vous ayiez tiré un trait et continué votre route, s’il était là, sur votre pallier, et qu’il vous disait avoir tout quitté pour vous… quelle musique auriez-vous en tête ?

Le projet a été imaginé et créé lors d’une soirée entre amis. | Photo : Andreas Eggler

On est presque déçu que le spectacle ne dure pas plus longtemps, mais c’est que le jeu avec le public est intelligemment mené et le temps passe vite. Playlist est un spectacle drôle et touchant, qui provoque le rire et, l’air de rien, tout à la fin, nous touche en douceur. Une musique parle de tout, des moments de joie comme de tristesse ; elle peut évoquer le passé, les erreurs, les regrets. Les moments sombres qui, d’une manière ou d’une autre, nous ramèneront à ce qui nous rend humains, sans pour autant nous enlever l’espoir. Et ça, Playlist le retranscrit bien.

Retrouvez Aline Bonvin, Philippe Annoni et Jérémie Nicolet sur leurs réseaux.
Le résumé donné par Friscènes, c’est ici.
Il n’y a pas de prochaine date connue pour ce spectacle. L’actualité des comédiens et la poursuite de ce spectacle est à suivre.

Amélie Gyger

Alors on danse ?

C’est fini… c’est déjà fini… c’est peut-être fini, c’est May B !

C’est un peu par hasard que je me suis retrouvé le lundi 21 mars à Equilibre pour assister à May B, un spectacle de danse. Je ne m’attendais à rien et la surprise fut grande !

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Deux pièces pour le prix d’une ?

A force de déambuler, je me suis à nouveau retrouvé au théâtre ! C’était jeudi 31 mars à Nuithonie pour assister à une double représentation.

Po-Cheng Tsai est un chorégraphe taïwanais qui a remporté de nombreux concours et qui nous a présenté deux de ses pièces : Timeless et RAGE.

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