FriScènes: Le Procès d’Horace – Critique
Deuxième soir de concours à FriScènes. La Compagnie Acte V présente Le procès d’Horace, une adaptation de l’oeuvre de Corneille. Alors pourquoi l’ajout de ce procès au titre original ? Critique.
Ce sont deux jeunes, Josefa Terribilini et Marek Chojecki qui se sont attelés à la mise en scène. Première constatation : le public est disposé en bi-frontal, de part et d’autre de la scène. Albe d’un côté, Rome de l’autre, se font face dans ce duel fratricide qui décidera du sort des deux villes. A l’issu du duel qui voit la victoire des Horaces sur les Curiaces, L’aîné assassine sa sœur Camille qui pleure la mort de son amant, l’un des frères Curiaces. S’ouvre alors le procès d’Horace pour parricide, alors qu’il revient triomphal à Rome. La mise en scène propose une répartition de la scène du procès, qui clôt initialement la pièce, au milieu des autres actes, présentant les événement comme un flash-back. Dès lors le procès n’est plus seulement la conclusion de la pièce, mais devient l’élément-cadre, pour lequel tout le public est appelé à être juge. Cette adaptation donne une nouvelle dimension, et cela fonctionne et dynamise l’intrigue. La mise en scène et la scénographie sont les points forts du spectacle : la disposition bi-frontale remplit parfaitement son rôle dramaturgique en plus d’être un appuis pour les comédiens, emprisonnés qu’ils sont dans cette confrontation. Une tribune de bois sur le côté donne de la hauteur en même temps que des airs de tribunal. Les lumières appuient l’action, la soulignent, l’accompagne, avec des effets réussis – notamment le combat entre Horace et Curiace en stroboscope.
La direction d’acteur est quant à elle inégale. Il est dommage que la solution prise pour actualiser les alexandrins fut de les briser plutôt que de leur donner un souffle et de les rendre vivants. Voulant éviter que la mélodie des vers se transforme en berceuse, ils ont refusé d’en jouer la musique. Le problème est dès lors que si la métrique est certes relâchée et fluidifiée, le rythme demeure la plupart du temps plat. Certains comédiens ont néanmoins su dynamiser leur texte, soit en allant au bout de l’intention de décomposer le vers et de lui donner un rythme nouveau, soit en insufflant un registre humoristique décalé, parfois maladroit, mais vivifiant. J’envie peu les gardes plantés en coin de scène dont la principale fonction dramaturgique a été de changer les décors…
L’ensemble des comédiens remplit néanmoins sa tâche première, celle de nous transmettre leur histoire. Elle nous est parvenue et nous réussissons à la capter, et c’est sans doute le plus important. Le dispositif est bon, les partis pris également, ne manque peut-être que le courage d’affronter les vers et leur donner le feu vital pour que cette adaptation intelligente soit une pleine réussite.
Sylvain Grangier


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