Greenfield Festival 2015 (2)
Sex, drums and rock’n’roll! Le plus grand festival de metal de Suisse a déchaîné les foules du 11 au 13 juin 2015.
Vendredi 12.06.15
Northlane
Après avoir passé une première nuit au camping (ou à l’hôtel pour les plus douillets), il est, à présent, temps de commencer cette seconde journée avec un groupe venu tout droit de Sydney: Northlane. Tirant leur nom d’une chanson du groupe Architects, leur style progressif de metalcore leur vaut d’être rapidement remarqués et leur permet de faire la première partie de groupes tels que House vs Hurricane, August Burns Red ou Parkway Drive. Malgré le départ du chanteur Fitipaldes, Northlane persévère et recrute Marcus Bridge fin 2014. Alternant mélodies entraînantes et growls intenses, Marcus Bridge a su capter la foule. Il a, ainsi, démontré que sa place au sein du groupe est plus que légitime. Une atmosphère prenante s’est emparé du public, le tout accompagné par la fraîcheur qu’ont dégagé les jeunes australiens, de quoi débuter ce deuxième jour de manière légère. À écouter dans une interview exclusive pour Unimix.
Skinny Lister
De retour sur la Main Stage du Greenfield Festival, on retrouve Skinny Lister. Ce groupe formé en 2009 dans les quartiers de Londres mêle aisément accordéon, mandoline, concertina, guitares et autres instruments atypiques, le tout agrémenté du chant de la ravissante Lorna Thomas et de Dan Heptinstall. Leur nom insolite émane directement du surnom d’une ancienne camarade de classe de Dan. Ambiance intimiste et chaleureuse, Skinny Lister a transformé la scène du Greenfield Festival en véritable pub londonien. Le public a pu apprécier un concert aux accents festifs et enjoués, de quoi renforcer ce sentiment d’allégresse que nous procure ce festival.
Hollywood Undead
Après être sorti de l’univers folk festif de Skinny Lister, il est, maintenant, temps de laisser place à Hollywood Undead. Mais, Hollywood Undead, c’est quoi ? Eh bien, c’est un groupe que l’on pourrait qualifier d’hybride. En effet, alliant savamment rock, rap et metal, les six membres masqués parviennent à offrir, chacun, une part de leur identité, tout en s’unissant parfaitement pour fournir un résultat exaltant. A peine arrivés sur scène, ils ont démarré en force avec Usual Suspects, titre tiré de leur album Day of the Dead, sorti en mars dernier. Le public a alors pu entonner fièrement: « I think I’ve lost my mind, I’m feeling so alive », paroles bien représentatives de ce qu’il se passe dans la foule : laisser aller son esprit, s’amuser et simplement se sentir vivant. Hollywood Undead a ensuite enchaîné sur d’autres chansons toutes plus diverses les unes que les autres. On retiendra notamment Bullet, chanson aux paroles traitant du suicide, accompagnées d’une mélodie joyeuse, apportant un contraste saisissant et une légèreté insoupçonnée.
Skindred
Les amateurs de mélanges originaux n’ont que pu être séduits par Skindred. Ce groupe de metal nous vient tout droit de Grande-Bretagne. On a particulièrement apprécié le mix délirant entre le metal et le reggae. Quant à Benji Webbe, il ne lui a fallu que quelques minutes pour conquérir la foule. Apparu drapé, impérial, dans l’Union Jack, le Gallois n’a pas tardé à enchaîner sur « Kill the Power », sous les acclamations d’un public déjà conquis. Appuyé par Michael Fry à la guitare, Daniel Pugsley à la basse et Arya Goggin à la batterie, Benji Webbe a vraiment donné toute la mesure de l’énergie et de l’inventivité de Skindred durant ce concert. On en est ressorti étourdi, la tête bourdonnante et plein d’énergie, comme après tout bon concert de metal.
On pourra retrouver plus de détails sur Skindred dans l’interview qu’ils nous ont accordée.
Marché Médiéval
Nouveauté de cette année: le Mittelaltermarkt du Greenfield! Entouré par une « muraille » de bâches brunes, gardé par deux figurants aux tabards ornés d’une croix suisse et aux baskets blanches, le marché médiéval offre ses charmes kitsch au festivalier assez curieux pour en passer l’entrée. Quelques échoppes proposent du met, cette variante germanique de l’hydromel, d’autres de l’artisanat en cuir, en os ou quelques éléments de costumes. Au final, l’aspect historique reste plus un prétexte qu’autre chose et les produits exposés ne sont médiévaux que de très loin. Cependant, le festivalier appréciera de se détendre entre deux séances de headbang tout en lançant des haches, tirant des flèches et des fers à cheval.
Le camp lui-même n’est pas exempt de musique, puisqu’on a pu y entendre, à plusieurs reprises, les binious et les percussions sauvages de Koenix, un excellent groupe de musique d’inspiration médiévale et folklorique qui nous vient tout droit de Suisse alémanique.
In Extremo
Toujours dans le registre médiéval, le Greenfield a accueilli cette année les mélodies endiablées et hors du temps d’In Extremo. Folk metal ou medieval metal, ce groupe mélange allègrement les époques et les instruments, faisant se côtoyer nickelharpa, vielle à roue, guitare, basse et percussion pour un résultat détonnant.
Ce groupe allemand a fait voyager les festivaliers dans le temps. Les amateurs du genre ont ainsi été ravis de retrouver la voix puissante de Michael Rhein, qui avait fait ses premiers pas, sur scène, avec des musiciens de Corvus Corax, ou encore de Rammstein. Toutes ces influences sont sublimées, entre solos délicats de harpe et riffs endiablés de guitare, pour le plus grand plaisir des festivaliers.
Motörhead
Ils sont là depuis 1975 et en cette soirée du 12 juin, ils ont prouvé qu’ils n’avaient pas perdu de leur panache, Motörhead a fait son entrée pour la toute première fois au Greenfield Festival. Ce groupe créé par Ian Fraser Kilmister, dit Lemmy, il y a de cela quarante ans, a fait pas mal de chemin depuis ces tout débuts. Motörhead s’apprète, désormais, à sortir son prochain album intitulé Bad Magic en août prochain, sortie qui coïncide avec l’anniversaire des 40 ans du groupe. Première tête d’affiche de ce vendredi, Motörhead nous a délivré un show intemporel qui a su faire battre à l’unisson, les cœurs de plusieurs générations.
In Flames
Finalement, les cinq suédois du groupe In Flames, deuxième tête d’affiche de ce vendredi, ont eu la lourde tâche de terminer en beauté cette journée riche en sensations, et ils y sont parvenus avec brio. Entre pogos, wall of death et autres crowd surfing, une énergie communicative s’est dégagée durant tout le concert.
Puis, In Flames a fait place à l’émotion, de par les remerciements d’Anders Fridén à son public sans qui, je cite, ils ne seraient jamais parvenus jusque-là. Il a ensuite poursuivi en disant : « It’s so easy to do what we do, you can do what we do. You only need two things : instruments and beer packs, and you can play in your garage and in a few years you could be there on stage, like us. »
Le show s’est ensuite terminé tout en lumière sur My Sweet Shadow, s’accompagnant de magnifiques feux d’artifices et autres projectiles pyrotechniques.
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