Paléo Festival 2014
Paléo revient pour une édition haute en couleurs du 22 au 27 juillet 2014. Pour son 39ème anniversaire, le festival place son Village du Monde sous le signe des Andes. Paléo lance cette année une fabuleuse ribambelle d’artistes à l’assaut de la Plaine de l’Asse dont Stromae, M.I.A, Elton John, James Blunt, Shaka Ponk, Thirty Seconds To Mars, The Black Keys, The Prodigy, Les Casseurs Flowters et beaucoup d’autres. Unimix était sur place pendant toute la semaine pour vous.
Dimanche 27 juillet
Que le temps passe vite ! La semaine de festival se termine en ce dimanche 27 juillet. En tête d’affiche de cette dernière journée: Placebo, Woodkid, The National ou encore Youssou Ndou et le Super Etoile de Dakar. La fatigue se ressent dans les rangs des festivaliers qui sont déjà là depuis une semaine, mais la bonne humeur et la fête sont toujours au rendez-vous. Un petit tour du côté du camping, de la Plasse, une virée shopping du côté des stands du festival et c’est déjà l’heure du traditionnel feu d’artifice clotûrant le Paléo. Une édition réussie qui laisse espérer encore mieux pour la 40ème édition en 2015!
Vendredi 25 juillet
Le quatrième jour de festival est placé sous le signe du rock ! C’est Skip The Use qui s’occupe de préchauffer le public de la grande scène sous une pluie battante. Le chanteur du groupe, Mat Bastard, n’a que faire des trombes d’eau qui tombent, et le public aussi: pogos, moshpits et mouvements de foule annoncent une soirée de folie !

© Boris Soula
Les suivants sont Shaka Ponk : un rock lourd, aggressif et déchaïné qui fait vibrer toute la Plaine de l’Asse, avec Frah se jettant dans la foule pour le plus grand bonheur de ses fans. On est en transpiration, exténué, puis, c’est finalement au tour des Anglais de The Prodigy de nous achever une bonne fois pour toute. Le son est violent, brut, accompagné d’effets incroyables, mais c’est tellement bon! Pendant ce temps-là, Maxime Leforestier et Bernard Lavilliers ont apporté un peu de calme et de douceur parallèlement à la fougue des rockeurs. Du côté des Andes, Palenke Soultribe et Family Atlantica se sont chargés d’ensoleiller la journée des festivaliers amateurs d’exotisme.
Jeudi 24 juillet
Il chante « I’m still standing », et il a bien raison, Elton John! Le Britannique de 67 ans a offert un spectacle tout en paillettes sur la grande scène ce jeudi 24 juillet. Même du haut de la grande roue, on pouvait apprécier ses belles lunettes bleues et ses chansons indémodables. Pourtant, le showman nous a semblé un peu plus réservé que d’habitude.

© Keystone
La Rue Ketanou, guitare à la main, a fait danser les spectateurs du côté des Arches. Un mélange de musique de rue, de reggae et de musique tzigane tout en couleurs à découvrir sans plus attendre! Puis, c’est Zaz qui a repris le flambeau sur la grande scène ; l’interprète de « Je Veux » n’a répandu qu’amour et bonne humeur sur la plaine nyonnaise.
Dans un autre genre, la voix profonde et les textes de Grand Corps Malade ont résonné sur les planches des Arches. Le slammeur était content d’être à Paléo pour la quatrième fois de sa carrière. Les Neuchâtelois de Murmures Barbares ont quant à eux balancé leurs gros sons hip-hop et nous les avons rencontrés pour une interview à retrouver bientôt.
Adieu Gary Cooper
Entre rock garage et blues des tropiques, le quatuor d’Adieu Gary Cooper a réchauffé le Club Tent mercredi 23 juillet. Avec leur premier album « Bleu Bizarre », les Lausannois souhaitent entamer un nouveau chapitre de leur histoire après leur projet « Perrine et les Garçons. » Nous avons eu le plaisir de les rencontrer, juste après leur passage sur scène. Un moment important pour eux, puisque c’était leur première fois à Paléo !

© Adieu Gary Cooper
Caravantour
Au sommet de la Plaine, vous avez sans doute remarqué les étranges caravanes plantées devant la grande roue. Il s’agissait du projet de la HES-SO : le Caravantour. Plusieurs groupes d’étudiants en HES animaient de petits stands dans ces caravanes. Entre jeux musicaux, devinettes ou conseils en santé, les visiteurs pouvaient apprendre en s’amusant. Mais la chose la plus convoitée par les festivaliers étaient un ticket gagnant pour la grande roue, du haut de laquelle ils pouvaient admirer toute la plaine nyonnaise.
Mercredi 23 juillet
Seasick Steve, c’est un peu le grand-père qu’on aimerait tous avoir. Celui qui nous raconte ses souvenirs, une bouteille de gnôle dans une main, une guitare dans l’autre. Seasick Steve, c’est le cliché de l’Amérique profonde, entre rock et country, qui s’exclame à coups de « Fuck! » et vit sa vie comme il en a envie. À bientôt 74 ans, notre bon papy a encore de l’énergie à revendre avec ses guitares faites maison, écoutez plutôt !
Révélé aux Victoires de la Musique 2014, le duo de Cats on Trees a rempli le Chapiteau. Le public reprenait en choeur leur tube « Sirens Call ». Nous avons pu les rencontrer un instant pour une interview. Le Suisse Polar, quant à lui, a eu moins de chance; jouant aux Arches juste avant la tête d’affiche de la soirée, il a du se contenter d’un public réduit. Pourtant, cela ne l’a pas démonté, comme il nous l’explique dans son interview.
En effet, ce mercredi 23 juillet 2014, le festival a vu un évènement inédit se produire sur sa plaine de l’Asse : la venue de l’ovni Stromae. Le Belge a suscité un tel engouement auprès du public que des écrans supplémentaires ont du être rajoutés dans la foule. Chaque centimètre carré devant la grande scène était occupé. Alors on danse, Papaoutait, Formidable… Stromae emmène le public au fil de ses tubes, avec une mise en scène détaillée et de nombreux effets visuels à couper le souffle.

© Olivier Vogelsang
Mais pas le temps de se remettre de Stromae, il faut filer du côté des Andes car les Frikstailers y mettent le feu. Les deux Argentins proposent un show autant visuel que musical : ils portent des perruques farfelues, se masquent et jouent avec un décor et des visuels fluorescents. Une claque électro qui nous fait valser dans un univers délirant, quasiment psychédélique.
Mardi 22 juillet
Ca y est ! Le coup d’envoi est lancé pour l’ouverture de ce 39ème Paléo Festival ! On a à peine le temps de s’acheter un burger qu’il faut déjà filer devant la grande scène. En effet, la foule s’amasse rapidement et il faut jouer des coudes pour espérer avoir une bonne place pour LE groupe de la soirée : Thirty Seconds To Mars. Ils hypnotisent la foule dès leur arrivée sur scène. Avec ses cheveux longs, sa barbe et sa tunique blanche, Jared Leto ressemble au messie guidant la foule. Un show insolite, détonant et explosif qui donne le ton à cette édition 2014. Les Américains ont presque éclipsé Bastian Baker et The Black Keys, les deux autres têtes d’affiche de la soirée.

© Thirty Seconds To Mars

Colportage interdit : interview de Daniel Duqué
Le 25 mai dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à une projection de presse du dernier long-métrage de Daniel Duqué : Colportage interdit. Ce film m’ayant particulièrement plu, je lui ai consacré une chronique que vous pouvez retrouver sur notre Soundclound.
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Neptune Frost : La machine et le fantôme

Si je devais citer une de mes œuvres cinématographiques préférées, Ghost in the shell de Mamoru Oshii en ferait partie et quand je vis que parmi les film de la compétition officielle se trouvait un de ce genre d’origine Rwandaise, je fus tout naturellement curieux et, après le visionnage, quelques peu désenchanter.
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Titania, ou les rêveries de l’astronaute solitaire
En janvier dernier, Michaël Gay des Combes se trouvait au Nouveau Monde pour une résidence d’écriture organisée par l’Épître : une pièce vide, une semaine d’isolement, tout le temps du monde pour écrire. De-là est née Titania, création théâtrale jouée et présentée dans la petite pièce qui l’a accueilli durant une semaine. Retour sur ce voyage insolite avec Amélie Gyger.
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Mon père est une chanson de variété
Chère belle-maman,
J’ai été fort triste de ne pas t’avoir eue à mes côtés au théâtre Nuithonie pour assister à Mon père est une chanson de variété et j’imagine que ma peine est partagée. Mais ne t’en fais pas, sèche tes larmes car je vais te décrire quelle merveilleuse expérience ce spectacle était.
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FriScènes 2023 – Ici jouera Zarathoustra!
Un mariage entre théâtre et philosophie, ce ne serait pas la première fois que ça arrive… et pourtant, ce spectacle-là est un mélange bien particulier. Plongeons-nous dans une production théâtrale singulière qui explore Nietzsche à sa manière : après tout, pourquoi parler quand on a un corps que l’on peut mouvoir ?
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FriScènes 2022 – Playlist
Tout juste sorti.es des Teintureries, trois comédien.nes émergent.es, Aline Bonvin, Philippe Annoni et Jérémie Nicolet, se sont produit.es à Friscènes le 9 octobre. Leur spectacle Playlist a été sélectionné dans le cadre du Prix de la Relève suisse romande et créé spécialement pour le festival. Retour sur un spectacle musical.

Le public entre. Sur scène, un piano, un bocal plein de billes : c’est tout. Ils sont trois, deux comédiens et une comédienne, vêtu.es de combinaisons semblables – l’un rouge, l’autre vert, la troisième bleue – en plein échauffement à vue. Les articulations craquent. Ça discute.
« – Quelle musique pour la fin du monde ?
– Sparkles, de Radwimps ! »
Ils jouent au « jeu de la musique ». L’un pose une question, les deux autres doivent répondre. Quelle musique pour ton enterrement ? Et pour ton mariage ? Et pour ton meilleur petit-déjeuner ? On débat, on se contredit et parfois on se retrouve. Le trio s’amuse, chauffe sa voix ; bruit de fond tandis que les gradins se remplissent. Puis le public se tait, et alors c’est le show : à fond la musique, les lumières multicolores et les chorégraphies.

L’idée est venue d’une musique en particulier, une musique qui en a amené une autre, puis une autre, et ainsi de suite… une Playlist autour de laquelle le spectacle s’est construit. On nous emmène, de manière frénétique, au travers des classiques de la chanson françaises, de J-Pop et des tubes iconiques des années 2000. Les comédien.es évoluent sur scène avec folie, dansent, lancent musique après musique, évoquent les rêves qui les relient et les émotions qui les remuent – avec en fil rouge, leurs souvenirs.
Car Playlist parle bien de ça, de musique et d’émotion. D’une musique qui peut, dans ses paroles et sa mélodie, faire écho en chacun de nous. Un écho qui rebondit différemment, qui mue et se construit, une réponse plurielle au départ d’un même son. Cette richesse, ils l’explorent, jouent avec et sollicitent même le public : si votre plus grand amour revenait, après que vous ayiez tiré un trait et continué votre route, s’il était là, sur votre pallier, et qu’il vous disait avoir tout quitté pour vous… quelle musique auriez-vous en tête ?

On est presque déçu que le spectacle ne dure pas plus longtemps, mais c’est que le jeu avec le public est intelligemment mené et le temps passe vite. Playlist est un spectacle drôle et touchant, qui provoque le rire et, l’air de rien, tout à la fin, nous touche en douceur. Une musique parle de tout, des moments de joie comme de tristesse ; elle peut évoquer le passé, les erreurs, les regrets. Les moments sombres qui, d’une manière ou d’une autre, nous ramèneront à ce qui nous rend humains, sans pour autant nous enlever l’espoir. Et ça, Playlist le retranscrit bien.
Retrouvez Aline Bonvin, Philippe Annoni et Jérémie Nicolet sur leurs réseaux.
Le résumé donné par Friscènes, c’est ici.
Il n’y a pas de prochaine date connue pour ce spectacle. L’actualité des comédiens et la poursuite de ce spectacle est à suivre.
Amélie Gyger

Alors on danse ?
C’est fini… c’est déjà fini… c’est peut-être fini, c’est May B !
C’est un peu par hasard que je me suis retrouvé le lundi 21 mars à Equilibre pour assister à May B, un spectacle de danse. Je ne m’attendais à rien et la surprise fut grande !
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Deux pièces pour le prix d’une ?
A force de déambuler, je me suis à nouveau retrouvé au théâtre ! C’était jeudi 31 mars à Nuithonie pour assister à une double représentation.
Po-Cheng Tsai est un chorégraphe taïwanais qui a remporté de nombreux concours et qui nous a présenté deux de ses pièces : Timeless et RAGE.
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